Mass Effect : Nouveau Monde – Pour 15 balles t’as Turien

Bien que Mass Effect Andromeda n’ait pas eu aussi bonne presse que la première trilogie, il n’en reste pas moins un moyen de replonger dans cet univers de scien-fiction grandement inspiré par celle des années 80. Il était donc légitime ce volet ait droit aux même honneurs que les précédents titres en profitant de divers contenus Transmedia à même d’étoffer son univers.

Se déroulant avec le jeu, Mass Effect : Nouveau Monde nous invite à suivre le turien Teran Kandros qui va devoir enquêter sur l’Initiative Andromède, une organisation dont le but officiel est d’explorer la galaxie d’Andromède, et surtout de retrouver le scientifique Quarien Shio’leth Vas Novarra, au centre de ce vaste projet. On appréciera le travail de John Dombrow (scénariste principal de Mass Effect 3) qui réussit à conférer, en l’espace de moins d’une centaine de planches, une vraie personnalité ainsi qu’une histoire à Teran et Shanks (le bras droit de Jien Garson, à la tête de l’Initiative et accessoirrement mentionnée Andromeda) ou bien encore leur Nemesis Olan Kooth.

Certes, l’histoire n’est finalement qu’une simple chasse à l’homme permettant de retrouver les lieux iconiques (La Citadelle, Omega) et les races majeures de la saga (Turien, Asaris, Geth) mais l’album bénéficie de suffisamment de qualités pour qu’on s’y intéresse. Déjà, l’ensemble ne souffre pas de temps morts et est très agréable à lire grâce au trait de Gabriel Guzman (Dark Vador : Terreur) et l’encrage de Michael Atiyeh (Star Wars, Conan le Barbare…) retranscrivant plutôt bien les ambiances des mondes traversés. Ensuite, malgré la linéarité de l’intrigue, Teran s’avère un personnage plus profond qu’il n’y paraît, tiraillé entre la mission qu’il doit accomplir, ses doutes sur cette dernière et le besoin de prouver à son père qu’il s’est affirmé en étant autre chose que simplement son fils. Dès les premières planches, on a donc plaisir à suivre ce personnage, sorte de contre-poids à Olan dont le traitement n’est jamais minimisé, ceci lui permettant d’avoir suffisamment d’épaisseur en tant que bad-guy principal.

Cependant, inutile de nier que la fin de Nouveau Monde a de quoi frustrer, même pour un One Shot. La dernière planche n’est qu’une porte grande ouverte sur le jeu et le comics donne tout de même l’impression d’avoir survolé son sujet principal en éludant quantité d’informations concernant l’Intitiative Andromède et leur projet d’exploration officiellement destiné à trouver un nouveau foyer pour l’humanité. De plus, difficile de le recommander aux profanes car malgré son statut de préquelle d’Andromeda, apprécier l’histoire sans connaître un minimum l’univers de Mass Effect semble plutôt compliqué.

Yannick Le Fur

Yannick Le Fur

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