Bonus à l’attention des possesseurs de PS5, INTERmission accompagne l’arrivée du titre de Square Enix dans sa version Intergrade qui profite notamment du 60fps et d’effets visuels améliorés. Court, ce DLC n’en reste pas moins un morceau de choix en faisant intervenir la jeune shinobi du Wutaï en parallèle de l’histoire originale.
Profitant de l’engouement des joueurs avides de se replonger dans l’univers de Final Fantasy VII Remake, INTERmission semblait n’être qu’une virgule dans l’histoire de ce jeu maintes fois fantasmés par les fans. L’introduction semble d’ailleurs nous donner raison puisque passée la joie de retrouver l’exubérante demoiselle, les premiers instants suivent une construction linéaire en nous faisant repasser par des environnements du Secteur 7, certes inédits, mais offrant une énorme impression de déjà-vu. Dans sa progression, INTERmission n’innove nullement et propose une trame basée sur deux chapitres (à Midgard et dans la Tour Shinra) ainsi que quelques quêtes annexes pour gonfler sa durée de vie n’excédant pas six heures.
Pensée autour de la nature enjouée de Yuffie (qui pourra sans doute en épuiser et agacer certain(e)s), INTERmission suit la quête de la shinobi à la recherche de l’ultime materia tapie dans les sous-sols de la Shinra. Prétexte, le scénario permet de faire intervenir des personnages inédits à commencer par Sonon Kusakabe, guerrier entraîné par le père de Yuffie et sorte de contrepoids à l’adolescente de par un sérieux inébranlable. Alors que le duo fonctionne très bien grâce à leurs personnalités complémentaires, l’association des deux héros fait également des étincelles en pleine action.
Bâti sur les excellentes bases du jeu original, le système de combat prend parfaitement en compte la nature de ses personnages et permet à INTERmission de disposer d’affrontements incroyablement dynamiques et tactiques à la fois.
Bien qu’il ne soit pas possible d’incarner directement Sonon, le fait de choisir ses actions et de pouvoir effectuer des attaques combinées avec lui insuffle un véritable mordant aux joutes d’autant que les Limit Break de Yuffie allient puissance et rapidité à l’image de l’ensemble de ses compétences. La ninja pouvant alterner combat à distance et au corps à corps, on s’amusera à expérimenter les différentes combinaisons avec Sonon tout en exploitant les faiblesses des adversaires pour rechercher le Choc et ainsi en finir rapidement.
Sur ce point, rien à redire d’autant que le bestiaire s’enrichit de quelques ennemis supplémentaires, de boss impressionnants et d’un Esper supplémentaire, autrement dit Ramuh, plus puissant que jamais.
Atténuant quelque peu l’aspect redondant des phases d’exploration à l’aide de quelques «énigmes» nous demandant d’observer notre environnement pour déclencher divers mécanismes ou de passages de rapidité basés sur le lancer de shurikens afin de détruire des boîtes recelant items et autres équipements, INTERmission se distingue surtout par sa bande-son dynamique. Si celle de l’original reprenait les compositions de Nobuo Uematsu de l’époque, à travers de magnifiques réinterprétations orchestrales, ce contenu fait le choix judicieux d’opter pour des musiques rythmant continuellement exploration comme action via des morceaux plus pêchus oscillant entre hard rock et jazz. Evoquant par moments le travail de Yoko Kanno dans Cowboy Bebop, l’OST offre à ce DLC un aspect plus détendu et insouciant à l’image de son espiègle héroïne. Une idée brillante lui insufflant, avec son action plus frénétique, une personnalité propre.
On saluera enfin le mini jeu de Fort Condor, simple en apparence mais plus malin qu’il n’y paraît, à l’instar du système de combat. Vous aurez ainsi rapidement la possibilité d’affronter, à l’aide d’une sorte de jeu de stratégie, plusieurs adversaires dans le Secteur 7 afin de récolter des jetons qui vous permettront d’obtenir des items intéressants. Dans l’absolu, rien de compliqué puisque après avoir choisi vos unités (Attaque, Défense, Aérien…), vous devrez bouger vos pièces, tributaires d’une jauge ATB, pour aller détruire trois piliers dans le camp adverse, l’ennemi faisant bien entendu de même. Les retournements de situation étant nombreux, vous devrez prendre en compte le plateau de jeu de votre adversaire (visible dès le départ) pour choisir vos unités dont la puissance est basée sur le principe du Pierre/Feuille/ Ciseaux et user à bon escient des deux materias, à usage unique. Le jeu incitant à attaquer, il faudra donc faire attention aux combattants que vous pourrez faire apparaître sur la zone tout en essayant de déployer des unités de défense pour protéger votre camp. Très bien pensé et plutôt prenant, sans avoir la profondeur d’un Triple Triad, Fort Condor est un bonus agréable offrant quelques aérations à un cheminement classique.
Dynamique, améliorant le système de combat de l’original, intégrant nouvelles créatures et personnages inédits, Final Fantasy VII Remake INTERmission se montre un excellent DLC, sans doute un peu court et classique dans sa structure, mais représentant parfaitement sa jeune héroïne. Ne se prenant nullement au sérieux et profitant d’une fantastique bande-son jazzy, ce contenu s’avère être un bonus de qualité dont il serait dommage de passer à côté.