Dragon Ball Z Kakarot sortant ses extensions avec une précision de métronome, nous voici déjà au quatrième contenu s’attardant cette fois sur l’histoire de Bardock, le père de Son Goku qui avait eu le droit à une OAV sortie en 1990 avant de revenir sur le devant de la scène en 2011 dans un autre téléfilm. Se reposant sur les forces du jeu original, le contenu ne surprend donc pas puisque entièrement basé sur du fan service et quelque combats impressionnants.
Bien avant l’histoire de Son Goku telle que nous la connaissons, existait la planète Vegeta. Sur cette dernière vivait son père, Bardock, mercenaire au service de Freezer et dont le travail consistait à éliminer toute trace de vie sur différentes planètes afin que le tyran puisse les revendre au plus offrant. Freezer, se méfiant de la puissance des Saiyens, décide à son tour de détruire la planète Vegeta et tous ses habitants. Si Son Goku en réchappera de justesse (tel un Kal-El quittant promptement Krypton avant sa destruction) à l’image de Vegeta, alors en mission, Bardock mettra tout en œuvre pour contrer la menace mais finira malheureusement par succomber à son tour avec ses compagnons.
Comme je le disais en préambule, l’histoire est connue, puisque déjà adaptée en OAV, mais incarner le Saiyen, en découvrir un peu plus sur son quotidien, ses amis, avait de quoi exciter n’importe quel gagabalien. Malheureusement, l’espoir d’un contenu plus recherché que le précédent DLC (sur Trunks) sera vite balayé par l’incapacité de CyberConnect 2 à proposer des quêtes secondaires dignes de ce nom ou même des activités annexes ayant un minimum d’intérêt.
En effet, le studio montre à nouveau sa difficulté à créer quelque chose de neuf et de suffisant consistant pour combler le manque entre deux cinématiques faisant progresser l’histoire. On ira bien sur deux autres planètes en compagnie de nos camarades mais ceci sera à nouveau synonyme d’une succession de combats peu intéressants. Terriblement frustrant d’autant qu’on évolue ici en dehors du système solaire entouré de Saiyens dont on ne connaît pas grand-chose. Dommage donc que l’ensemble des missions secondaires n’aient absolument aucun intérêt et se bornent à enchaîner les objectifs FEDEX, des fights lambda et des dialogues lénifiants, terriblement longs et mal écrits. Pour le reste, on notera le retour des combats de Horde (ici appelés Annihilation sans doute pour faire croire à quelque chose de neuf) toujours aussi lourdingues puisque nous demandant simplement d’affronter des centaines d’adversaires jusqu’à pouvoir déclencher une super attaque pour éliminer plusieurs adversaires à la fois, tout ceci dans l’optique d’obtenir des médailles pour débloquer des techniques spéciales ou bien de l’EXP pour faire monter le niveau de Bardock.
Sans surprises, Bardock capitalise donc sur l’histoire connue de tous les fans et ce à travers diverses cut-scenes toujours aussi maîtrisées. Sur ce point, rien à dire, la mise en scène est efficace, le doublage japonais au top et c’est incroyablement dynamique. Dommage toutefois que nous n’ayons finalement qu’un seul véritable combat inédit contre Freezer qui dispose ici de techniques différentes que celles vues dans le jeu de base, ceci apportant un peu d’originalité par rapport à l’arc de Namek. Ce combat est d’ailleurs le clou de ce DLC tant dans le lieu de son action (l’espace avec en toile de fond la planète Vegeta) que certaines attaques de Freezer particulièrement impressionnantes.
Au final, il y a bien une sorte d’excitation à vivre ce moment important de l’histoire de Dragon Ball, le système de combat fonctionne toujours aussi bien mais est-ce que nous n’étions pas en droit d’en attendre un peu plus ? Les développeurs semblaient eux-mêmes conscients de cette question puisqu’après avoir terminé l’aventure principale, il est possible de jouer l’histoire de Vegeta, alors enfant mais déjà au service de Freezer. Malheureusement, ici aussi, c’est extrêmement convenu puisqu’il s’agira d’enchaîner quelques dialogues et d’aller faire place nette sur une planète en affrontant à nouveau des centaines d’adversaires. Non, décidément, CyberConnect 2 n’était vraiment pas très inspiré sur ce coup-là.
Dragon Ball Z Kakarot : Bardock est un DLC tout ce qu’il y a de plus classique qui ne cherche jamais à aller au-delà des forces du jeu de base. L’un dans l’autre, on trouvera à nouveau quelques éléments pour nous retenir (à commencer par ses cinématiques et un impressionnant combat final) mais quelle frustration de ne pas avoir utilisé le matériau de base pour proposer quelque chose de plus original.