Poursuivant dans la voie du Bis décomplexé, Dead Island 2 nous ressert une grande rasade de gore via son second DLC. Oubliez l’aspect sado maso de The Heist et pénétrez dans l’univers musical du festival de SoLA où les mélodies techno se mêlent désormais aux râles des nuées de zombies. Un prétexte pour dézinguer une fois encore des macchabées par paquet de cents ? Absolument !
Quittant pour un temps les quartiers de Los Angeles, nous voici donc débarqués à la rave party de SoLA où on tarde pas à découvrir que les festivaliers se sont tous transformés en morts-vivants. Le scénario nous apprend qu’un mystérieux son psychédélique a plongé le festival dans le chaos intégral. Une étrange force surnaturelle semble ainsi avoir pris le contrôle des festivaliers et pourrait même se propager dans le monde entier. N’écoutant que notre courage (et une étrange voix dans notre tête), nous allons donc devoir, sans trop de surprise, défourailler tout ce qui bouge, mort ou vivant, dont deux nouvelles créatures.
Sur ce point, le contenu ne perd pas de temps puisqu’à peine arrivé, on devra déjà affronter Le Cravacheur ayant la désagréable habitude d’attaquer de loin en se servant de ses intestins comme d’un fouet. So Dead Island ! Un peu plus tard, c’est Le Coagulateur qui se dressera en travers de notre route. Assez coriace, cet adversaire a la particularité de pouvoir se décomposer en un amas de sang et se dupliquer en plusieurs entités, très résistantes et frappant fort. Toutefois, en ayant terminé le jeu de base, vous ne devriez avoir aucun problème avec un niveau max et des armes légendaires disparates afin de s’adapter aux faiblesses des ennemis. Seule exception à ce constat : le combat final dont la difficulté pourra paraître rebutante en Solo tant le boss est un sac à PV. On ne se fera alors pas prier pour jouer à 2, 3 ou 4, le tout devenant beaucoup plus gérable.
Au rayon des reproches, on trouvera également dommage que les deux nouvelles armes, l’Eventreuse et le lance-scie, ne soient disponibles qu’à la toute fin alors qu’on a déjà écumé les lieux et qu’il ne nous reste plus grand chose à faire si ce n’est trouver les innombrables documents écrits et audio. Frustrant car si la première arme s’avère somme toute assez classique, la seconde, digne héritière du lance-pieux de Painkiller, se montre déjà plus fun puisque permettant de découper un zombie grâce à un tir chargé de scie circulaire. Mentionnons tout de même la bombe insectoïde agissant comme le pouvoir des Marcheurs d’essaims d’insectes et permettant de gêner l’adversaire tout en lui faisant perdre des HP de façon continue.
Le reste s’avère lui aussi assez classique, tant dans les environnements, bien que très jolis et au level design soigné, que son histoire s’intégrant parfaitement dans cette ambiance décomplexée qui offrait déjà tout son charme au jeu de base. La balade s’avère donc amusante d’autant que le gameplay fait toujours le taf, surtout avec l’ajout de quelques cartes supplémentaires ou d’une nouvelle « mécanique de jeu» consistant à surcharger des orbes disséminées dans le festival pour ensuite s’en servir afin de générer une énorme explosion. Ouvertement gore, SoLA ne fait bien entendu pas dans la dentelle et plus le DLC fonce tête baissée dans cette voie, plus on en redemande. Du coup, propulser des zombies dans un gigantesque rotor pour générer suffisamment de barbaque afin d’activer un mécanisme sera aussi primaire que jouissif.
Au final, si l’histoire n’est qu’un prétexte pour dézinguer à nouveau du zombie pendant une poignée d’heures, le fun l’emporte, grâce à la découverte de la map d’une taille tout à fait honorable et les quelques apports.
SoLA est un DLC classique aussi bien dans son scénario que dans les quelques ajouts (armes, ennemis) à disposition. Pourtant, il démontre à nouveau que la proposition initiale était diablement fun puisque parcourir cette rave party procure encore d’excellentes sensations autant dans le gameplay toujours aussi grisant que dans la débâcle de gore amenant tripaille, hectolitres de sang et un mauvais goût assumé. Une extension sans prise de risques mais reposant parfaitement sur les forces du jeu de base. Ni plus, ni moins.