Prêts à retourner dans l’univers très Bis de Dead Island 2 ? Ca tombe bien puisque les développeurs ont d’ores et déjà préparé deux DLC dont le premier, Haus, est désormais disponible. Encore plus déjanté que le jeu original, ce premier contenu, jouable en Solo ou jusqu’à 4, se veut aussi court qu’intense en nous transportant dans un étrange univers gouverné par un triumvirat sans têtes.
Bien qu’ayant à cœur de développer une histoire, Dead Island 2 reste avant tout un jeu complètement barré prenant le meilleur des titres originaux tout en s’amusant avec les codes régissant Hollywood pour mieux s’en moquer à travers ses personnages et la plupart de ses quêtes. Violente, gore, résolument fun, cette suite s’inscrit totalement dans la lignée des précédents volets et c’est tout naturellement que Haus poursuit dans cette voie. Difficile de s’attarder sur le scénario de ce contenu tant le tout s’engouffre avec délectation dans les entrailles du film d’horreur de série B avec ce que ça implique de corps sans tête, de gourou sado-maso, de ribambelle de morts-vivants et d’immense machine à détruire pour éviter la fin du monde.
Non, le principal intérêt de Haus se situe plutôt, non pas dans son gameplay qui n’évolue pas d’un iota (hormis une possibilité de recharger en un clin d’oeil la Rage Sanguinaire à certains endroits), mais dans sa nouvelle zone, autrement dit une immense propriété en bord de mer qu’il sera possible d’atteindre depuis la demeure d’Emma. Rien de bien nouveau me direz-vous sauf que dans le cas qui nous intéresse, ladite propriété, elle-même divisée en trois grandes zones, profite d’une très belle direction artistique synonyme de lieux disparates. Vous devrez alors naviguer entre une sorte de banlieue américaine très propre sur elle (tellement propre qu’en marchant sur la pelouse, vous ferez apparaître automatiquement des zombies), une forêt lugubre débouchant sur un Diner des années 50 puis une base «rétro-futuriste» qu’on croirait issue d’un des premiers James Bond. Bien entendu, la visite des lieux sera ponctuée d’incessants affrontements contre des macchabées pour laisser libre cours à vos envies de démembrements et autres explosions de tripailles.
A ce sujet, notons l’apparition de l’arbalète, nouvelle arme indispensable pour détruire des cerveaux bloquant certains accès mais peu pratique dans les faits à cause d’un viseur trop imposant entravant quelque peu la lisibilité et un rechargement très lent. On lui préférera une bonne vieille épée légendaire ou un hachoir customisé pour faire place nette bien que l’arbalète puisse éliminer le zombie lambda en une flèche dans la caboche. Pas de nouveau adversaire à se mettre sous la dent si ce n’est des versions skinées d’anciens morts-vivants et si la durée de vie reste un critère d’achat pour vous, sachez qu’il vous faudra entre 2 et 3h pour boucler ce DLC. Relativement court oui mais diablement intense à l’image du jeu de base.
Nanti d’une très belle direction artistique, Haus se complaît dans un délire absurde sous couvert d’un univers sado-maso ne se prenant jamais au sérieux. En résulte un premier DLC dans la droite lignée du jeu original qui prolonge parfaitement, seul ou à plusieurs, ces débordements gores aussi régressifs que jouissifs.