Alors qu’on pensait la quête de Sargon terminée, le Mont Qaf entièrement cleané, ses ennemis occis, Ubisoft replonge son prince de perse dans une nouvelle aventure, cette fois au cœur du palais mental de Radjen, ancienne camarade entraperçue au début de The Lost Crown.
Débuter Mask of Darkness revient dans un premier temps à accepter le fait qu’on perde la quasi-totalité de nos capacités et qu’on ne va devoir compter que sur une barre de vie drastiquement raccourcie. Un coup de massue surtout quand on songe à tout ce qu’on a enduré pour se sentir suffisamment puissant afin d’affronter les innombrables pièges et boss du jeu de base. Mais c’est à ce prix que tient la découverte de ce contenu aussi inspiré que pervers dans ses moments les plus retors.
Vendu moins de 5 euros et affichant une durée de vie d’environ 2h (en fonction de votre niveau), Mask of Darkness est un DLC intéressant sous bien des aspects. Déjà, la surface de jeu proposée est vaste et le tout est davantage axé plates-formes qu’action, ce qui en soi est une bonne nouvelle. D’autant plus vrai que cette extension intègre deux nouvelles mécaniques. La première propose de frapper des sortes sphères nous faisant rebondir dans une direction donnée alors que la suivante permet d’utiliser des téléporteurs nous permettant d’aller d’une branche à l’autre. Vu sous cet angle, ces ajouts peuvent sembler sommaires mais la plupart des puzzles les utilisent à merveille et offrent certains passages vraiment corsés, dans la droite lignée des énigmes du jeu orignal en mettant en avant les sauts, dashs, et un timing parfait.
Parcourir ce DLC reviendra à retomber dans une spirale de die & retry qui malheureusement s’avère ici plus énervante à cause de la gestion des sauvegardes. En effet, bien qu’il soit maintenant possible de voyager d’un arbre Wak-Wak à un autre, ceux-ci sont très espacés, ce qui fait qu’à chaque Game Over, on réapparaitra à un arbre, ceci nous obligeant à refaire tout le chemin pour arriver à la séquence où on est mort. Sachant que notre santé est réduite, que nous n’avons que cinq flacons de vie et que l’amulette Robustesse (réduisant les dégâts environnementaux) n’est plus disponible, le tout devient tellement irritant qu’on devra aller dans les options pour baisser les dégâts pour le bien de notre santé mentale. Frustrant pour qui aime les défis mais préférable pour gagner du temps et se focaliser sur le challenge en lui-même.
On notera également un nouveau bestiaire assez limité (seulement trois ennemis inédits) même si ce n’est pas un vrai problème en soi d’autant que le contenu se termine sur un combat de boss impressionnant et vraiment éprouvant compte tenu de la rapidité de Radjen et de ses nombreux patterns. On aura également le plaisir d’affronter Artaban, le combat se voulant bon enfant (la petite tape sur les fesses lors de l’attaque spéciale de notre camarade !) mais malgré tout assez technique.
Au final, Mask of Darkness remplie parfaitement son office jusque dans son scénario, limité mais suffisamment profond (dans tous les sens du terme) pour qu’on ait envie de plonger dans la psyché de Radjen afin de découvrir ses origines. Profitant d’une DA très réussie et pouvant à nouveau se reposer sur un gameplay précis et agréable, cette extension prolonge l’aventure originale d’une bien belle façon.
S’intégrant dans le prolongement de The Lost Crown, Mask of Darkness est un contenu de très bonne qualité. Passée la frustration de perdre la quasi intégralité de nos capacités, on intègre rapidement les nouvelles mécaniques et le plaisir de la découverte refait surface. Nanti d’une très belle DA et d’un excellent level-design, le tout se poncture par un combat de boss aussi impressionnant que technique. Parfois agaçant à cause d’une gestion des points de sauvegarde maladroite, Mask of Darkness reste néanmoins une expérience exigeante et enivrante.