Dragon Ball Z Kakarot : Le 23ème Tenkaichi Budokai – Le plein de baston nostalgique !

Et de cinq pour les DLC de Kakarot. Après être revenu sur l’histoire de Trunks puis celle de Bardock, CyberConnect 2 choisit l’un des passages les plus emblématiques de tout Dragon Ball autrement dit le 23ème championnat du monde des arts martiaux. Le développeur japonais a-t-il cette fois réussi à tirer partie du matériau d’origine pour le mettre en valeur tout en proposant aux joueurs un contenu suffisamment solide pour s’amuser ? Voyons ceci d’un peu de plus près.

Pourquoi le 23ème Tenkaichi Budokai est-il aussi important dans l’histoire de Dragon Ball ? Déjà parce qu’on peut le voir comme la transition entre Dragon Ball et Dragon Ball Z (différence n’existant que dans l’anime) ou du moins l’évolution future de la saga qui dès ce tournoi va partir vers des combats bien plus dynamiques et impressionnants mélangeant parfaitement techniques martiales et utilisation du Ki. Ainsi, outre le fait que ce tournoi accueille pour la toute première fois un Goku adulte, du moins par la taille, c’est aussi ce tournoi qui mettra en avant certains des affrontements les plus emblématiques : Krilin/Ma Junior, Yamcha/Chen ou bien entendu Goku/Tenshinhan soit la revanche des deux finalistes du précédent tournoi. Proposer ce passage en DLC avait donc du sens d’autant que CyberConnect 2 débute ce contenu par l’affrontement entre Goku et Piccolo afin de contextualiser et amener la partie suivante.

Si il est inutile de nier qu’une fois de plus, le fan service coule à flots, impossible de réprimer cette excitation à l’idée de pouvoir vivre ces affrontements emblématiques. De fait, on sera forcément déçu de constater que certains d’entre eux ne sont pas jouables ou même traités convenablement via des cinématiques. Ainsi, ceux que j’évoquais plus haut (Krilin/Ma Junior, Yamcha/Chen) n’ont le droit qu’à quelques plans issus de la série animée, tout comme celui entre Goku/Chichi. A l’inverse, on affrontera Tao Pai Pai par deux fois, via un flash-back afin d’expliquer la relation entre les deux protagonistes puis lors du tournoi. Une bonne idée qu’on aurait aimé voir appliqué à l’ensemble des protagonistes.

Quoi qu’il en soit, on devra se contenter de cette poignée d’affrontements d’autant qu’ils profitent de quelques règles spécifiques comme le KO (limité à deux et basé sur un système de bouton à tapoter pour se relever), la sortie de ring ou bien encore l’impossibilité d’utiliser des objets de soin. Ceci dit, la difficulté étant ce qu’elle est, on ne sera jamais vraiment confronté à tout ceci hormis dans les «Entrainements à la dure» nous proposant de revivre plusieurs combats dans un niveau de difficulté allant crescendo.

A ce sujet, si vous êtes complétioniste et que vous avez l’intention de débloquer tous les éléments de l’encyclopédie Z, notez qu’il vous faudra terminer ces entraînements mais aussi la quasi intégralité des Missions de patrouille, l’équivalent des modes Hordes de L’Histoire de Trunks et Annihilation de Bardock. Ainsi, bien que ce contenu repose finalement sur les même qualités et défauts que les deux précédents DLC, il s’avère plus agréable, d’abord grâce à l’aspect iconique de ses fights, du lieu de son action mais aussi de son leveling, certes un peu lourdingue et extrêmement répétitif mais imbriquant plus habilement chaque aspect de ce contenu incitant le joueur à passer d’une activité à l’autre. On appréciera également les quelques clins d’oeil avec l’apparition furtive du Docteur Gero ou de Pilaf même si ceux-ci tiennent davantage de l’anecdote.

Ce cinquième contenu se repose donc sur les acquis du jeu de base tout en essayant d’apporter un peu de vigueur aux combats émaillant sa progression. Dans l’absolu, ça fonctionne plutôt bien et si on abusera encore une fois de la technique Rechargement de ki / Kamehameha en rafale, on appréciera davantage d’utiliser les esquives puis d’aller au contact de l’adversaire pour le battre «dans les règles de l’art». L’effet Tenkaichi Budokai serait-on tenté de dire, qui apporte cette petite touche supplémentaire à Dragon Ball Z Kakarot nous offrant, mine de rien, l’une des meilleurs adaptations en jeu vidéo de cet arc légendaire.

Le 23ème Tenkaichi Budokai est à ce jour le meilleur contenu de Kakarot, par pour ce qu’il propose en terme de contenu secondaire, une fois encore extrêmement redondant, mais bel et bien pour la structure de son histoire principale. En multipliant les combats d’anthologie, le DLC maximise l’effet fan service d’autant que certains ajouts permettent encore plus d’immersion. La voie de la facilité mais impossible de résister tant la réalisation sacralise ces passages qui ont marqué à tout jamais l’œuvre d’Akira Toriyama.

Yannick Le Fur

Yannick Le Fur

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